Observer le monde et soi-même dans une vue d’ensemble

Il suffit d’observer la vie avec un léger retrait comme si on se tenait derrière le monde et soi-même, sans esprit de supériorité ou d’infériorité, sans jugement et sans mesure. Cela permet de prendre du recul et d’observer la vie dans une vue d’ensemble. Curieusement, cela s’apparente à une petite mort que l’on peut attribuer à toute chose qui nous apparaît à l’esprit peu importe l’objet ou le sujet. Pourtant, c’est loin d’être morbide, au contraire, nous avons l’impression de revivre ou de vivre réellement et pleinement.
 
Notre respiration se tranquillise et s’amplifie au rythme d’une marée intérieure qui s’étend jusqu’au large. Calme, plein et sans effort, notre souffle nous porte et nous soutient comme quelque chose qui nous anime à la base de l’être et au-delà de la pensée.
 
Progressivement, on découvre que le temps disparaît et qu’un léger sourire apparaît sur notre visage, tout à fait naturellement. Dans cette disposition physique et mentale, on se sent bien, en sécurité et heureux comme si finalement tout allait bien en ce monde qui pourtant poursuit ses activités incessantes.
 
Physiquement, on ressent une petite chaleur dans le corps ainsi que de l’énergie. En s’arrêtant ou en ralentissant notre activité, nous ne changeons rien en apparence mais cela change tout en profondeur car c’est notre disposition corps/esprit qui importe face à toute chose.
 

D’un petit point d’observation plus ou moins égocentrique, nous élargissons progressivement notre vision du monde et de nous-même pour l’ajuster à la mesure de l’univers. En chemin, on découvre l’immense variété de couches de vie, de mondes et d’activités simplement par l’observation.

 
En résumé

Il semble y avoir une certaine logique dans le développement de ces trois sens. Lorsqu’on développe un tant soit peu de liberté intérieure, on ressent le besoin de vivre d’une façon davantage authentique. Puis, lorsqu’on fait corps avec la réalité, on se rapproche progressivement du centre de l’être et développons le sens de l’universel, c’est-à-dire: de l’amour au sens inclusif du terme.

Ainsi, il est nécessaire que nous ayons développer suffisamment de liberté intérieure pour vivre nos relations d’une façon davantage authentique. Et de même, de développer des relations humaines authentiques pour atteindre ce qui est universel en chacun de nous et aimer vraiment.

Puis, dans un parcours qui évolue constamment, nous découvrons que le développement du sens de l’universel se retrouve imbriqué au coeur de chacun des espaces d’observation. Que nous nous tenions au coeur du monde ou à sa périphérie, nous portons toujours notre regard sur l’espace, le lien, l’énergie qui circule entre les personnes et éléments qui forment le monde, les mondes et les différentes sphères d’activités humaines.

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