La peur de la mort conditionne tout l’univers humain

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Il est difficile de constater que la peur de la mort conditionne tout l’univers humain cependant que la vie en plénitude demeure toujours accessible.
 
J’ai fait un songe où il y avait différentes couches de peur qui masquaient une peur plus profonde; celle de la mort et de l’exclusion sous toutes ses formes.
 
Puis, j’ai revu les principaux instants de peur et de rejet au fil de ma propre vie et de celle de mon entourage jusque dans les zones les plus sombres de l’humanité.
Se pourrait-il que ce soient d’immenses couches de peur et de désir de plénitude inassouvi, accumulées au fil des siècles, qui masquent le libre mouvement des fondements de l’être en chacun de nous. Fondements qui ne seraient en réalité que conscience, paix et joie de vivre, simples expressions de la présence et de la conscience.
 
Ainsi, tout être humain pourrait de lui-même retrouver cet état de bien-être naturel et se libérer de tout conditionnement social et culturel parce que la conscience simple derrière toutes nos constructions mentales et sociales demeure malgré tout vivante et disponible pour un autre type de développement humain.
 
Où la mort est liée à la vie sans crainte du lendemain parce que l’on peut veiller à notre propre survie en toute présence et conscience; tout simplement avec bienveillance et prudence.
 
Où les désirs s’ordonnent suivant le sens profond de la vie en plénitude, respectueux de chaque être et veillant au mieux à ne pas créer en soi-même de systèmes compensatoires nuisibles.
 
Où le regard et l’effort humain demeurent en lien profond et direct avec les fondements réels de l’être, à la fois corps-esprit et un-multiple.
 
Libre, tranquille, dynamique et aimant.
C’est tout l’inverse de ce que l’on édifie depuis la nuit des temps en soi-même, en famille, en clan, en société et en nation par la perte progressive de notre capacité de présence et de conscience qui devient de plus en plus fragmentaire et superficielle.
 
C’est ainsi que l’on vit à la surface des choses, de soi-même et du monde. C’est aussi ainsi que l’on se crée un semblant d’identité sociale et culturelle qui le plus souvent nous oppose les uns les autres. Que progressivement la nature nous devient de plus en plus étrangère et où au final nous créons chaque jour individuellement et collectivement ce qui nous détruit lentement.
 
Car en parallèle à ces immenses couches de peur nous développons d’immenses couches compensatoires (face au manque de plénitude intérieure) qui nous projettent dans une quête plusieurs fois millénaire nostalgique d’un passé ou d’un futur idéalisé et illusoire, tout en perdant de vue la beauté de la vie quotidienne simple et réelle.
 
Il n’y a pas d’avenir pour l’humanité avec l’usage unique de la pensée usuelle (sans le développement de la conscience réelle derrière toutes choses) si ce n’est la répétition de l’usage d’un ancien système de protection vitale, fruit de l’évolution, aujourd’hui désuet et davantage nuisible que constructif.
 
En s’éloignant de soi-même, nous nous éloignons des autres, de la nature et de la vie en plénitude.